Peinture : Obi Okigbo

Album

Elle frappe la terre rouge

cover Elle frappe la terre rouge
Titres Paroles & Infos Extraits
1. Mona
2. Mireille
3. Débordement
4. La femme fatale
5. Amapola, histoires catapultes
6. Irrésistiblement... conne
7. Le vacarme des lucioles
8. Inouï
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Crédit photo : Fabienne Pennewaert

Groupe

Récital Boxon est un voyage heurté, saccadé de poésies, musiques aux accents du monde. Un chant d’amour dans un monde en furie.

Bouquet hybride mélangeant des poèmes incisifs, clameurs portées par une musique s'intéressant tant à la chanson poétique qu'aux musiques traditionnelles populaires et aux musiques urbaines. Ils nous emmènent en dehors des frontières, là où la rage n’est pas négociable, où l’humour surgit soudain comme une vague.

En 2008, Maïa Chauvier crée Récital Boxon accompagnée de Ioanes (chanteur guitariste) dans le beau cabaret-théâtre "La Samaritaine", incontournable à Bruxelles. Elle se déploie sur la scène avec l'interprétation de ses propres textes pour la première fois. Lors de ses multiples rencontres, elle se lie artistiquement avec Marolito, musicien-compositeur, qui mettra en musique tous les textes du spectacle. Une longue histoire commence et s'agrandit...

Depuis lors, Récital Boxon n'a cessé de tourner dans les salles de concerts, les théâtres, les lieux associatifs, les maisons occupées, la rue, au gré des rencontres.

Poésie clamée, chantée ou scandée,
rafales de mots,
chant,
spoken word,
impossible à enfermer dans une case,
ils ne se laissent pas si facilement emmurer.

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Maïa Chauvier - Récital Boxon Crédit photo : Freddy Vandenbroucke  
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Maïa Chauvier Bio
Maïa Chauvier
Textes et interprétation
David Marolito Bio
Marolito
Composition, guitares acoustiques et électriques
Jonathan De Neck
Jonathan De Neck
Accordéon diatonique
Vincèn Robin
Vincèn Robin
Saxophones
Pascal Hauben
Pascal Hauben
Basses, contrebasse, percussions
Gwenaël Francotte
Gwenaël Francotte
Batterie, percussions
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Crédits photos : Fabienne Pennewaert & Milena Strange
Peinture : Obi Okigbo
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Mona

Mireille

Débordement

Femme fatale

Amapola, histoires catapultes

Irrésistiblement... conne

Le vacarme des lucioles

Inouï

A propos de Récital Boxon

Récital Boxon est un voyage heurté, saccadé de poésies, de transmissions d’expériences de vie, de musiques aux accents du monde. Un chant d’amour dans un monde en furie.

Bouquet hybride mélangeant des poèmes incisifs, clameurs portées par une musique s'intéressant tant à la chanson poétique qu'aux musiques traditionnelles populaires et aux musiques urbaines. Ils nous emmènent en dehors des frontières, là où la rage n’est pas négociable, où l’humour surgit soudain comme une vague.

En 2008, Maïa Chauvier crée Récital Boxon accompagnée de Ioanes (chanteur guitariste) dans le beau cabaret-théâtre "La Samaritaine", incontournable à Bruxelles. Elle se déploie sur la scène avec l'interprétation de ses propres textes pour la première fois. Lors de ses multiples rencontres, elle se lie artistiquement avec Marolito, musicien-compositeur, qui mettra en musique tous les textes du spectacle. Une longue histoire commence et s'agrandit...

Depuis lors, Récital Boxon n'a cessé de tourner dans les salles de concerts, les théâtres, les lieux associatifs, les maisons occupées, la rue, au gré des rencontres.

poésie clamée, chantée ou scandée,
rafales de mots,
chant,
spoken word,
impossible à enfermer dans une case,
ils ne se laissent pas si facilement emmurer.

La musique de Récital Boxon puise dans les sources de nombreuses musiques traditionnelles de cultures populaires en résistance avec le désir constant de se créoliser.

La guitare flamenca rencontre la musique klezmer, le saxophone balkanique, l'accordéon diatonique, la musique du Moyen-Orient, les percussions latines… un blues des déserts urbains, une bataille rythmique. Comme une double invitation à l'enracinement et à l'errance, toujours à la recherche d'harmonies et de résonances qui donnent une puissance à la poésie.

L'univers sonore parcourt des territoires et se métamorphose au fil des textes et du temps.

Un groupe mélangeant les genres, parfois même on se surprendrait à danser avec un poème musical balancé comme une grenade en plein spectacle !



NAISSANCE DU RÉCITAL BOXON - PROLOGUE

J'ai rêvé sur la scène…un coup de gueule…sans réserve.
Je suis montée sur les planches… maladroite dans les rythmes.
J’ai rêvé des assauts poétiques indicibles
J’étais tout à fait anachronique.
Je suis d'une école sauvage.
J’ai  rêvé de ta bouche,
J'ai rêvé de ta bouche mêlée au pavé,
boire l’espoir à grande gorgée,
dans un ruissellement de jours explosifs désespérés.
Je n’ai pas les mots. 
J’ai découpé des poèmes, j'ai découpé des journaux,
l'actualité m'est venue comme un boomerang !
Il faut une sacrée bande d'amis pour y résister !
Musique !
J'ai écouté radio Alice, tu connais radio Alice ?
elle disait: "je flaire la merde en mode de vie imposé,
j'écris comme un chien qui fait son trou,
tout un désert pour nous qui fait la parole d'un fou,
je suis folle de vous!
je plonge en vous comme une action déviante,
le diable c'est nous !"

Trois cent mille oiseaux fécondent une femme
Accepteras tu ses scandales ?
Aimeras tu la femme impulsive, savante étrangère et vivante ?

Premier avertissement:
La poésie ne sera pas la servante de l’idéologie. Même si toujours tombée en travers.
J’ai écouté Maïakovski.
Bercée dès l’enfance avec cette phrase qui claque/qui cogne
« On pèle la vie cette grenade,
tu croques ? »
Deuxième avertissement
Je est un autre, issu d’une histoire qui pénètre ton cerveau…
J’ai écouté Rimbaud.
Troisième avertissement ;
On m’a dit :
pour avaler des étoiles, il faut se gargariser les lèvres, être féroce.
Alors  Récital Boxon…
Une histoire chargée de mille histoires
Un poème chargé de mille poèmes
Une voix chargée de mille voix
Une bataille rythmique au bord du chant
un air de Garcia Lorca
alors commencent
les larmes, les cris et les rires de la guitare
impossible de la faire taire, cette guitare!
Elle lance l'appel...
deux musiciens, trois, quatre, cinq, six, sept huit neuf dix...
Ca fait une bande organisée !

Le tout  à chercher dans l'obscurité, les peuples invisibles,
ceux qui sont les socles,
ceux qui mangent le béton,
ou la ferraille,
des noms, des sans noms,
avec des roses noires, rouges, insaisissables.

Tu sais on pourrait apprendre à se raconter des histoires,
laisser une musique s’insinuer en nous,
tu vois cette musique qui  t’emporte au fin fond du ventre,
un fou rire te prend,
tu ne sais même pas pourquoi, mais tu t’en tapes,
alors il y a comme une mémoire,
des airs de poésies scandées, sorties de l’esclavage…
elles résonnent en toi et ne peuvent plus te quitter

Maintenant que tu effleures cette histoire…
Donner ses larmes, autres
Tendre ses rires, autres
Offrir ses danses, autres
Jusqu’à incendier l’instant des départs.
Il n’y a pas d’oubli que celui qui nous achèverait.
Je suis celle qui n’est pas encore née.

J’invoque l’inénarrable alphabet.
Diseuse de bonnes et mauvaises aventures
cet alphabet que je compose avec les mots des autres

L’alphabet…ou le silence

L’alphabet ou le silence, tu sais,
celui qui offre des orgasmes d’or
Aux bouches en cavale
Aux parfums de gueules sans rimes
Aux histoires non écrites,
Aux lettres muettes
Aux langues dyslexiques
Aux mots volte face
Aux mots rature,
Aux mots flèches
Aux mots brisure
Aux mots rupture
Aux mots
suffocants de tous les poètes avec ou sans noms, visibles ou invisibles auxquels je braque les mots !

Je chante leurs noms:
Vladimir Vyssotsky, Vladimir Maïakovski, Aimé Césaire, Tarek Essaker, Dario Fo, Franca Rame, Mahmoud Darwich, Marina Tsvetaeva, Allan Ginsberg, Radio Alice, Léo Ferré, Bertolt Brecht, Jean Genet, Edouard glissant, Patrick Chamoiseau, le Groupov, la Rumeur, Fernand Deligny, Nathalie Chauvier, Kateb Yacine, Pierre Paolo Pasolini, John Kassavetz, La Rumeur, Eduardo Galeano, Brigitte Fontaine, Anna Akmathova, Emma Goldman, Louise Michel, Rosa Luxembourg, Ulrike Meinhof, Angela Davis,  Audre Lorde... Et tant de femmes guerrières rencontrées, dont j'ai glané les mots sur le chemin...

Biographie Maïa Chauvier

Actrice de formation, depuis l’enfance, elle est plongée dans la poésie et la musique russe et rom par sa mère (juive polonaise, Biélorusse), par son père et sa sœur poétesse, qui ont vécu quelques années en Russie et dans d’autres pays de l’Est.

Elle va ainsi découvrir la chanson populaire et des poètes ou/et chanteurs/acteurs aussi variés que Vladimir Vyssotsky, Vladimir Maïakovski, Marina Tsvetaeva, Mahmoud Darwich, Léo Ferré, Jean Genet, Aimé Césaire, Brigitte Fontaine, The Last poets…

Diseuse et glaneuse de poèmes et de chants, bien plus tard naît… la nécessité de l’écriture.

Sans aucune forme « d’école ». Sur le tard, elle se lance dans ce mélange de « rafales de mots au bord du chant », mêlées à la voix et à la guitare de ses complices, et elle crée RÉCITAL BOXON avec le chanteur Ioanes (du groupe Ioanes Quintet) puis Marolito, compositeurs et chanteurs, qui tour à tour accompagnent le propos et/ou font irruption avec leurs propres créations musicales. Elle sera aussi accompagnée des regards de Céline Serrad et Frédéric Thomas ainsi que de grandes amitiés qui l'aideront pendant de nombreuses années à porter son spectacle de lieux en lieux.

Au fur et à mesure, les rencontres avec les musiciens se multiplient et transforment Récital Boxon en un véritable projet poétique musical.  Récital Boxon parcourt de nombreuses salles de spectacle, de concert et aussi les bars, les lieux associatifs, la rue. 

Maïa Chauvier navigue entre la France et la Belgique, en passant par l’Espagne, entre son métier d’ actrice (dont les expériences ont été marquées notamment par « L’Infini théâtre », le théâtre « Le Café », son implication dans le festival « Voix des femmes », le spectacle "Passeo", la troupe « Association de malfaiteurs », "Paroles de femme" autour de Dario Fo et Franca Rame, « la Glaneuse » avec le poète Tarek Essaker, la troupe "Thrace d'exil"… et une implication pendant de nombreuses années au sein de plusieurs collectifs.

C’est avec le théâtre, la musique, les dérives festives dans les bars, ses rencontres avec diverses « communautés insurgées », sa passion pour des poètes avec ou sans noms, qu’elle arpente, entre paroles et musiques, tant de mondes qui nourrissent son écriture balafrant toute frontière.

Biographie Marolito

Marolito, un nom de scène qui évoque le quartier populaire des Marolles (Bruxelles), lieu de débrouille, de brocante, de ferraille, d’immigration… en hommage à cette « rue des radis » où sa famille fut expropriée.
Guitariste acoustique et électrique, Marolito est un compositeur-arrangeur polyvalent et ouvert sur de nombreux horizons. A côté de sa passion pour le flamenco qu’il ira étudier à Grenade, il s’intéresse à la musique d’Amérique latine, d’Afrique, du Moyen-Orient, ou encore au hip hop, au rock, au funk, au blues… et bien d’autres univers sonores qu’il s’amuse à détourner et créoliser au gré des rencontres et des voyages.

Autodidacte gaucher, il développe un style personnel et un rapport instinctif à la guitare. C’est dans le mimétisme auditif et l’improvisation qu’il s’exprime le mieux.
C’est aussi cela qui lui plaira dans la tradition flamenca : culture de l’oralité qui ne s’appuie pas sur la partition et demande à l’élève de réinventer à chaque fois le répertoire traditionnel tout en respectant les codes rythmiques et harmoniques de cette musique.

Le Flamenco étant une musique exigeante nécessitant une initiation par un maître, il prendra des cours chez Antonio Segura pour ensuite s’exiler un an à Grenade (2001) et continuer son apprentissage auprès d’Emilio Maya. C’est là-bas qu’il découvre la dimension communautaire et poétique de cette musique à travers les fêtes gitanes dans « las cuevas del Sacromonte ».

C’est à travers sa compagne, Nil Yogurtçu, danseuse turque, qu’il s’amourache de la musique orientale. En 2006, il collabore avec Cheb Mami, sur l’album « Layali », pour lequel il écrit et joue des arrangements de guitare flamenca. Il rejoint ensuite le Saz Ground, groupe de musique alevi de Cumali Bulduk, séduit par cet ambitieux projet où la musique d’Anatolie rencontre des harmonies occidentales. Ce projet donnera lieu à l’album « Dost » (2012).

Sensible à l’écriture et la poésie, il aime mettre son imagination au service du texte et du chant, tant en studio que sur scène, toujours à la recherche d’harmonies, de résonances et de textures qui donnent une puissance à la poésie.

Il rencontre alors Maïa Chauvier pour qui il compose et arrange la musique du spectacle « Récital Boxon » (Festival des Libertés, Botanique, théâtre Le Parc…) et un album, « Le vacarme des lucioles ». Il compose également des lignes de guitare pour Jullian sur l’album « Origines » (2012), pour Raffi Barsamian avec qui il part en tournée au Québec et participe à la réalisation de l’EP « For Sale » (2013).

Passionné de Hip Hop depuis son adolescence, il croise la route Maky, personnage à la parole consciente et authentique de la scène rap en Belgique. Il se lance avec lui dans Makyzard, projet où le hip hop rencontre la guitare flamenca, le latin-jazz, le rock… Il compose et arrange entièrement l’album «Embraser le calme ». Amoureux du Rock, influencé par Jimi Hendrix et Serge Teyssot-Gay (Noir Désir), il devient le guitariste de Mary M, Groupe de Rock qui aime s’égarer ailleurs, où la plume nerveuse et corrosive d’Olivier Laage le transporte. Leur album, « Allons enfants de l’après-guerre » (2014) vient de sortir.

www.marolito.com

Mona

Maïa Chauvier : textes et interprétation | Marolito : guitare acoustique, cajón | Jonathan De Neck : accordéon diatonique | Pascal Hauben : contrebasse, tombak | Aurélie Charneux : clarinette klezmer | Corentin Dellicour : violoncelle | Gernas Shekhmous : daf

Un jour, je suis fugue
Un autre : exil
Un troisième : continent de joie
Un quatrième : contradiction
Un cinquième : brûlée à la racine
Un sixième : c’est moi qui crame l’autre !
J'ai une soif immense.
Nous avons toujours soif, n'est-ce pas ?
Malgré tous ces déserts qu’on nous balance à la gueule !

Le spectacle commence sur un fil, et puis, il est un paysage miné,
A cette minute nous sommes des funambules, demain qui sait ?
Peu importe si on garde le fil.
Il est rupture, il est fondement.
J’ai le vertige… Tu danses ?
Peur de tomber au milieu des flammes
Tu danses ?
Avec toi un jet sur le pavé
Tu danses ?
Il faudrait danser sur nos ombres dans l’absurde nécessité d’être,
sans passer à côté de son cri !

Le cri peut venir d’une autre voix,
D’une autre meute,
D’une autre solitude.

Elle n’existe pas Mona,
Elle est un cri de guerre conjugué au féminin,
Elle est une écorce brûlée sous les bombardements fratricides,
Elle est une mère des disparus à même l’amour sanguin.
Elle est ta bouche clouée à la peur, l’ineffable visage d’un génocide.
Elle est une folle, une putain, une salope, une taularde, une chômeuse, une camée.
Elle est un type à part, entre deux tirs groupés.
Elle est une brebis égarée aux aguets des foudres ou une gitane.
Elle est quatorze millions de morceaux de femmes.
Elle est mémoires vaincues, collines, forêts, montagnes,
Elle est avalanche de doutes,
Nécessité de rire affamée,
Tout ce que tu redoutes,
Ta sensibilité avalée.
Elle est rage, poudre, sang, drame, ton cœur irradié cent fois.
Elle est ta gueule blafarde sous les néons multicolores et les miroirs.
Elle est ta peau maquillée de puces digitales.
Elle est mauvaise herbe vomissant les trottoirs.
Les exhortations chirurgicales à l’ordre social.
Elle est une lèvre bleue vociférant les foules accélérées.
Elle est une grande fête ensorcelée.
Elle est une insulte échouée dans les filets de l’institution démocratique.
Un jeune sur une rue buté par trois flics.
Elle est tremblement de visage en hôpital psychiatrique.
Elle est un quartier détruit sous les temples des technocrates.
L’abondance servile et ses foutues matraques.

Elle est une poésie morte sur un parking jonché de seringues.
Un rêve noué dans une corde et sa plainte.
Elle est des noms multiples balafrant les nations et leurs frontières.
Les braises de 107 papiers destinés à ton cul que te réclament les allocations policières.

C’est une histoire clandestine, tendre, brutale, ivre.
Elle est dans les ventres.
Elle te prend à la chair,
Sans partition.
Elle frappe la terre rouge de ses pieds nomades.
Les yeux dressés vers les étoiles.
Les sonorités logées au cœur de nos étrangetés.
Aucune académie phonétique.
Des sons… innommables oiseaux migrateurs…
Des mains, pieuvres lumineuses.
Elle danse, accrochée aux histoires vaincues,
Sans aucun certificat d’identité.
Elle est une énigme…
Illuminée par les bûchers.

Mireille

Maïa Chauvier : textes et interprétation | Marolito : guitare électrique, batterie | Pascal Hauben : basse | Aurélie Charneux : clarinette basse

Dictée, prenez vos cahiers… alors je commence.

Mireille est assistante sociale, virgule, psychologue, virgule, éducatrice, trois petits points...
Elle aime beaucoup les enfants. Point.
Surtout, virgule, les enfants pauvres, virgule,
Les enfants malades, virgule, les enfants défavorisés. Point à la ligne.
Mireille a le cœur sur la main. Point.
Mireille a une âme charitable. Point.
Mireille aurait (futur antérieur !) voulu être, le Jésus des Chrétiens, virgule,
la Rosa du Luxembourg, virgule, la lady de Diana, virgule, le chien de Pavlov. Point.
Mireille, virgule, veut le bien. Point.
Mireille veut découvrir ce qu’il y a dans le coco des enfants pas sages. Point.
Mireille dit, deux points, ouvrez les guillemets : « ils ont besoin d’être cadrés ». Point. Je  répète, écrivez !
Mireille dit, deux points, ouvrez les guillemets : « ils ont besoin d’être cadrés ».Fermez les guillemets. Point à la ligne.
Mireille croit aux enfants. Point.
Mireille veut être la maman des orphelins. Point.
Mireille dit, quand ils s’en vont, deux points, ouvrez les guillemets : « j’ai du mal à couper le cordon, je suis leur maman en quelque sorte. ». Point. Fermez les guillemets. A la ligne.
Quand Mireille est gentille, virgule, les enfants sont méchants. Point.
Quand Mireille est méchante, virgule, les enfants sont…Méchants. Point.
Mireille ne comprend pas. Point.
Mireille veut les comprendre. Point.
Mireille dit : deux points, ouvrez les guillemets : «  ils ne sont pas comme nous , ils sont atteints d’une certaine pathologie». Point. Fermez les guillemets, à la ligne.
Mireille aime les enfants atteints d'une certaine pathologie. Point.
Mireille a organisé une grande fête pour les enfants atteints d'une certaine pathologie. Point.
Mireille les a fait chanter devant un public. Point.
Les enfants ont chanté comme Mireille a voulu qu’ils chantent. Point.
Il y avait des guirlandes et des ballons partout. Point.
Mireille avait invité le bourgmestre de la commune. Point.
Mireille avait autorisé le baby foot. Point.

Des enfants ont disparu. Point.
Des portefeuilles aussi. Point.
Une poubelle a cramé. Point.
La fête a fini en bagarre générale. Point.
Les enfants se sont moqués devant le bourgmestre. Point.
Les enfants l’ont traité de « sale pute, pouffiasse, enculée de sa race ».
La fête de Mireille s’était si bien passée. Point.
Les enfants avaient si bien chanté. Point.
La fête maintenant est ratée. Point.
Mireille pleure. Point. Mireille ne comprend pas. Point.
Mireille a tout fait pour eux. Point.

Mireille voulait leur apprendre à vivre mais Mireille aime-t-elle la vie ?
Point final.

Débordement

Maïa Chauvier : textes et interprétation | Marolito : guitare électrique, darbuka | Pascal Hauben : basse | Gwenaël Francotte : batterie | Aurélie Charneux : clarinette klezmer, clarinette basse

La femme fatale

Maïa Chauvier : textes et interprétation | Aide à l'écriture : Frédéric Thomas | Marolito : guitare acoustique | Jonathan De Neck : accordéon diatonique | Pascal Hauben : contrebasse | Gwenaël Francotte : percussions, batterie | Yosmany Cruz : très cubain

Amapola, histoires catapultes

(à la femme ailée et à toutes les autres en cavale ...)

Maïa Chauvier : textes et interprétation | Marolito: guitare acoustique | Jonathan De Neck : accordéon diatonique | Pascal Hauben : contrebasse | Aurélie Charneux : clarinette klezmer | Corentin Dellicour : violoncelle | Raphaëlle Pacault : violon | Vincèn Robin : saxophone | Gwenaël Francotte : percussions

Irrésistiblement... conne

Maïa Chauvier : textes et interprétation | Marolito : guitare électrique | Jonathan De Neck : accordéon diatonique | Pascal Hauben : contrebasse | Aurélie Charneux : clarinette klezmer | Arnaud Van Elewyk : batterie

Le vacarme des lucioles

Maïa Chauvier : textes et interprétation | Marolito: guitare acoustique | Pascal Hauben : contrebasse | Gwenaël Francotte : percussions, batterie | Quentin Smolderen : oud et ney

Inouï

Maïa Chauvier : textes et interprétation | Marolito : guitare acoustique | Jonathan De Neck : accordéon diatonique | Pascal Hauben : contrebasse | Corentin Dellicour : violoncelle | Gwenaël Francotte : bombo argentin